28 avril 2019

Capitale libre au colapen.



Je vous montre ce soir quelques pages de variations autour de la capitale.
L'outil : un petit colapen de ma fabrication, assez ferme, qui possède une imperceptible pointe parfaite pour retracer les contours de traits.
Le médium : du brou de noix préparé à partir d'extrait de cassel.
Le support : du papier Ingres Vidalon de Canson.

La structure de la lettre est posée en utilisant les différentes possibilités de traits de l'outil -épais, brut, fin, précis. Commence alors un travail dans le frais de l'encre : doublage de traits fins, épaississement d'extrémité, retraçage des bords des traits épais pour conférer netteté et galbe aux traits épais.
 Le dessin des lettres suit des règles que j'ai choisies : déplacement des barres horizontales, ajout de petites lignes, travail en matière des fûts, petites variations des directions des verticales pour faire danser les lettres, traits galbés ou légèrement courbés…

 Je conçois ce travail comme un exercice de rythme et de jeu d'espace.





Quelques autres pages sur Facebook

24 avril 2019

Ile vierge...CORI










 Voici notre vision du phare de l'Ile Vierge. C'est une œuvre à quatre mains, celles de Jean-Noël Riou et les miennes.


Le phare est posé sur un panneau de médium enduit. Il est travaillé aux pigments, encres et couleurs acryliques. Le texte est calligraphié au pinceau pointu puis quelques glacis à l'huile achèvent le travail. Ce tableau est le dernier d'une série de phares d'Iroise, signés CORI.






21 avril 2019

Nouvelles textures d'écriture avec Denise Lach





 Début avril, j'ai suivi un stage de Denise Lach chez l'Esperluette à Rouen : "Nouvelles textures d'écriture". Cela a été deux jours de recherche graphique entre calligraphie et dessin, de réflexion sur l'espace graphique, d'organisation et d'articulation des éléments lettres ensemble. J'ai aimé à la fois rentrer dans le projet de Denise Lach, chercher de nouvelles règles de fonctionnement graphique et les appliquer avec le plus de rigueur possible. J'ai aussi pris plaisir à soigner l'exécution des textures et à réfléchir à des compositions minimales.



Voici le texte de Denise Lach pour présenter le stage : "Ma spécialité, mon dada, ma marque de fabrique, ce sont les textures d’écritures.
Après 35 années de calligraphie et de conception scripturale, je reste fascinée par le potentiel graphique qu’offrent ces tissages et je fais (presque) quotidiennement l’expérience que ce jeu est inépuisable.
Nous partirons d’une écriture manuscrite, avec un petit détour calligraphique, pour tisser les lettres entre elles. La démarche sera structurée par différentes étapes et le fait de s’affranchir progressivement de la lisibilité nous permettra une approche expérimentale et ludique par l’agencement multiple de nos textures.
Le but de ce stage est d’ouvrir une nouvelle fenêtre sur les possibilités infinies de créations de textures et leurs rôles dans une composition. Il a également pour objectif l'enrichissement du vocabulaire graphique et calligraphique mais il exige un minimum de prise de risque…"

Ce travail porte forcément la marque, la patte de Denise Lach. Ce qui m'intéresse dans ses propositions depuis que je suis ses stages (celui-ci est le troisième), ce sont les concepts, la réflexion sur les règles, la manière d'en créer. Hormis le plaisir non négligeable de la pratique pendant deux jours, je pense aux moyens de m'approprier une partie de ce qu'elle a enseigné et plus précisément à développer certains aspect de ce travail non plus dans un esprit graphique mais dans une approche de peintre.



Ma texture de départ, réalisée avec un colapen de ma fabrication,

base unique de mes travaux du week-end.


Quelques déclinaisons :





14 avril 2019

Deux heures merveilleuses... chez Jan Broes




 Les calligraphes latins qui ont eu la chance de participer aux expositions organisées par Jan Broes à Bruges connaissent cette rue et cette maison. Elle appartient à l'histoire de la calligraphie latine de la fin du 20ème siècle et du début du suivant. Je la connaissais comme décor de belles photos, dans un livre catalogue qui me faisait rêver.

La maison De Zomere a été construite en 1479, elle abrite aujourd'hui une somptueuse collection d'œuvres calligraphiques, celle de Jan Broes.
 Je suis allée en début de semaine à Bruges pour reprendre les tableaux (moins quelques-uns) que j'ai exposés cet hiver à la galerie Manna. C'est à cette occasion que Jan Broes m'a reçue et m'a fait découvrir sa collection. J'ai admiré pendant deux heures, les calligraphies des plus grands : Werner Schneider, John Stevens, Jean Larcher, Fabienne Verdier, Elmo Van Slingerland, Heinz Schumann, Bernard Arin….et les gravures lapidaires de Jean-Claude Lamborot, Roger Gorrindo, Sepp Jacob, Peter Boudens.



De parfaites et sensibles capitales romaines, celles de Jean Larcher en haut et celle de Werner Schneider en bas.




Et une œuvre magnétique de Heinz Schumann 


Ce furent deux heures hors du temps, de contemplation pour les yeux et l'âme, je remercie sincèrement Jan Broes d'avoir partagé cette beauté avec moi ainsi que la personne qui a rendu cela possible.

Cette visite, emprunte de philosophie - le sens profond des phrases est élevé par la forme calligraphique - a été jusqu'à sa dernière minute nourrie de culture. En partant, sur la pierre de seuil de sa maison, Jan nous a fait observer la gravure lapidaire - Elmo Van Slingerland et Dagmar Kessler - qui l'orne. Marguerite Yourcenar est venue dans cette maison pour les recherches de son roman "L'Œuvre au noir". Et vous pouvez déchiffrer ci-dessous le nom de son héros.

Zenon


03 avril 2019

Fantaisie du pinceau plat....alphabet noir, suite




…Et voici la suite et fin de l'alphabet noir.
 J'ai testé ces derniers temps les gouaches extrafines Sennelier, que j'ai achetées sur le site Denis Beaux-arts. J'ai commandé de la laque noire, du rouge de venise (plus foncé que celui de Linel) et du brun Van Dyck. Les teintes m'ont plu, notamment le brun, le degré de broyage est satisfaisant. Cependant, la pâte a tendance à dégorger, pour y remédier je malaxe un peu le tube avant de l'ouvrir, et au pinceau plat, je préfère vraiment la sensation et la précision de la Linel


02 avril 2019

Fantaisie du pinceau plat....alphabet noir





 Un alphabet posé avec un pinceau plat Galaxy n°8 de Manet et de la gouache extrafine Sennelier. Le pinceau n'est plus tout jeune et ses poils ont tendance à se dissocier, ce qui produit en gérant le degré d'humidité ces traces texturées.