Matière & composition sur papier enduit : 8 folios

 

Je viens de terminer l'animation d'un stage "Matière & composition sur papier enduit" à l'atelier. Et j'ai pris le temps de finaliser les démos des 8 folios.

Les deux premiers présentent la métode d'enduction avec un couteau à palette et une palette japonaise ; l'application de pigments préparés fait venir les textures.
Les deux suivants montrent comment combiner encres acryliques et marques pour faire vibrer les surfaces.

Les folios 5 & 6 abordent les fonds colorés, leur mise en lumière.

 Le folio 7 intègre un transfert de magazine : l'arbre a d'abord été retravaillé aux crayons de couleur aquarellables puis effacé car le résultat ne me convenait pas. De l'encre japonaise frottée a fourni une solution.

Le dernier folio, le n°8 était libre. Je l'ai enduit avec un brun clair chaud que j'ai entièrement masqué de pigments blanc et noir. De légères lignes blanches et noires au crayon de couleur rehaussent l'ensemble.

Ces 8 folios donnent un aperçu du contenu pictural que je propose dans un stage "Matière & composition sur papier enduit". La prochaine opportunité de suivre ce stage sera début septembre à Gracay, dans le cher près de Vierzon, en relation avec l'exposition "Pluri-elles " que proposent la municipalité de Graçay et l'association Culture en Vallées vertes.

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Premier essai de chine collé.

 

Je continue mes rendez-vous mensuels de gravure, guidés par Hélène Bascoul dans l'espace de l'Atelier papier à Saint-Martin (Brest). Après avoir expérimenté l'eau-forte (matrice en zinc mordue au sulfate de cuivre), puis l'aquatinte j'ai cette fois-ci essayé le chine collé. Comme pour les essais précédents, j'ai imprimé sur du papier d'impression traité en suminagashi (gris de Payne et encre japonaise). Il se trouve que le papier pour gravure accueille bien les encres de marbrure japonaise. 

Il est difficile d'imprimer sur papier fin en gravure en creux : la minceur du papier, sa déformation dans l'eau sont des obstacles mécaniques. Mais imprimer sur papier fin offre aussi une finesse intéressante dans le rendu du tracé et permet l'ajout d'un fond coloré. Ici, la teinte unie du papier fin me donne du contraste sur le motif présent du suminagashi. J'ai utilisé du papier Awagami - du kitakata - issue d'une pochette d'échantillons proposée par Joop Stoop.
 J'ai suivi la démarche du livre d'Olivier Dekeyser aux éditions Eyrolles ("Pratiquer la gravure en creux, taille directe", collection "Les techniques de l'estampe").
J'ai préparé un morceau de kitakata beige un tout petit peu plus petit que les dimensions de ma matrice en zinc. J'ai encré la matrice avec une encre noire Charbonnel, je l'ai essuyée du mieux que j'ai pu puis je l'ai immergée dans un fond d'eau. J'ai immergé aussi le carré de kitakata et je l'ai ajusté en sortant l'ensemble de l'eau. J'ai calé la matrice en appui sur un coin pour qu'elle s'égoutte bien. Pendant ce temps d'égouttage j'ai découpé le papier épais (Johannot + suminagashi). Le matin, j'avais préparé une petite quantité de colle d'amidon japonaise. J'ai étalé cette dernière au pinceau plat sur le papier kitakata positionné sur la matrice (3 passages).
Le moment de l'impression est arrivé : sur une cible en plastique transparent j'ai placé la matrice côté kitakata visible, puis le morceau de Johannot. J'ai rajouté une feuille de papier pour protéger le lange de la presse et j'ai tourné le volant.
 Le résultat m'a plu, j'ai envie d'en faire d'autres.

La matrice (10 x 10 cm) : 

PS : En ce moment, il y a une belle exposition sur le thème du végétal à l'Atelier papier (3 place Maurice Gilet, Brest, en face de l'église Saint-Martin), Végétarium, par les plasticiens Martine Carrichon et Hervé Géréec.

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A big wave 1.

 





 Il y a deux semaines, j'ai peint cette grande vague sur un panneau de mdf enduit format 120 x 60 cm.
Sur un fond  mis en couleurs avec une harmonie de pigments bleus et verts, j'ai tiré ligne après ligne mon pinceau en vibrisses de rat chinois chargé de pigment blanc. Puis je l'ai fait danser dans la mousse blanche pour tracer de petits cercles et des boucles légères. Esprit calligraphique, travail du souffle, je peins comme je respire, en expirant longuement et paisiblement.
Je continue mon exploration aquatique, H2Eaux s'écarte de la ligne d'eau initiale et s'il a la mémoire du Ha Bun Shû de Mori Yuzan, mon pinceau épouse aussi les formes des vagues des surfeurs. 
C'est la première vague d'une série, j'ai déjà quelques répliques en tête....
A big wave 1. est visible au salon Art et Vie du Relecq-Kerhuon jusqu'au 16 avril. Il rejoindra ensuite la galerie Aventurine au Conquet.

Un détail

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