28 février 2019

Batik sur washi avec Mélanie Dusarse




Ce format raisin est ma première réalisation en technique du batik, non sur tissu comme la technique ethnique mais sur papier washi, un papier japonais fin à longues fibres.
 Juste avant les trois jours du salon de Montreuil-Bellay, j'ai suivi une journée de stage avec la designer textile Mélanie Dusarse. J'ai adoré cette journée. Mélanie se sent dépositaire d'un savoir-faire méconnu et le transmet actuellement sous forme de stages. Cette technique apprise au début de sa carrière était utilisée pour présenter des décors sur tissus.  Dans cette optique, le washi offre le meilleur rendu possible, proche du tissu, permettant une expression pleine de la couleur. En trente ans elle ne pense pas avoir épuisé les possibilités infinies de cette technique.
Celle-ci consiste à alterner successivement réserves à la cire et passages d'encre. La cire est maintenue liquide dans une petite cuve thermostatée et appliquée sur le papier avec un outil traditionnel, une cupule en laiton munie d'un bec verseur, le djanting ou tchanting.



 Mélanie nous avait demandé d'apporter un dessin simple en format A4. Au cas où, j'avais un album de petits motifs décoratifs, mais je souhaitais travailler à partir d'un modèle calligraphique. Travaillant sur des haïkus au pinceau pointu, j'ai posé une calligraphie à la gouache noire au pinceau pointu mais sur un Ingres format raisin. J'ai repris cette dernière sur un calque à la dimension, calque que j'ai utilisé pour reporter le motif de mon batik sur la feuille de washi.

Original au pinceau pointu et calque

 Après un passage d'encre diluée, j'ai commencé à appliquer la cire et à la fois mettre en couleur et révéler mon dessin. Comme pour toute première fois, la découverte et donc le hasard et donc le non prévu se sont invités. Ma cire pas assez chaude a mal cerné une zone, les contrastes ne se sont pas gérés comme je l'avais anticipé, il a fallu s'adapter. Et au final, mon harmonie de couleur fonctionne. Je préfère le lettrage du haut à celui du bas, cependant les zones claires sont bien situées. La matière cirée de la feuille, le rendu lumineux des encres de couleur sont vraiment séduisants.
 Je souhaite prolonger la recherche avec ce même dessin de départ pour affiner ma technique - application plus régulière de la cire, fonctionnement logique des applications successives des couleurs - et ainsi acquérir un peu plus de maîtrise. J'entrevois aussi le champ de jeu intellectuel qui consisterait à monter mentalement dessin et couleur pour ensuite en vérifier la justesse de construction dans le jeu cette fois-ci réel des couleurs. Ou bien à l'inverse se laisser porter dans une aventure colorée inattendue. Je viens donc de commander un djanting et une petite cuve thermostatée.

Ce cinquième salon du "Livre et ses métiers d'art" s'est réellement déroulé dans un climat harmonieux, sous le signe de l'équilibre. On dit qu'une certaine maîtrise arrive au bout de trois ans et que la pleine possession de ses moyens se produit au bout de cinq ans. Ce salon le confirme  J'ai cédé à quelques tentations, raisonnables puisque belles. Je vous en parlerai prochainement.

20 février 2019

Haïkus sur organdi : De quel arbre








 Le troisième cercle accueille le haïku d'un maître du genre : Basho (1644-1694). Organdi tendu sur tambour à broder, gouache Finetec, acrylique FW et pinceau pointu sont les matériaux de cette calligraphie. Diamètre : 15 cm

Comme ses deux grands frères, je le présente ce week-end à Montreuil-Bellay, sous le chapiteau, stand 14 C.

Au plaisir de vous rencontrer.




19 février 2019

Haïkus sur organdi : Léger kimono












 Sur ce deuxième cercle d'organdi  j'ai posé un texte de la poétesse Hisajo Sugita (1890-1946) que j'ai découvert dans le recueil de haïkus de poétesses paru chez Seuil dont je vous parlais hier.

Le texte est calligraphié avec des gouaches Finetec (Silver grey and black mica) avec de petits pinceaux traceurs : un moyen et un fin. L'organdi est tendu sur un tambour à broder de 25 cm de diamètre.

Vous pourrez le voir de près à Montreuil-Bellay le week-end prochain.

18 février 2019

Haïkus sur organdi : Le halo de la lune




 Le salon de Montreuil-Bellay "Le livre & ses métiers d'art" se profile, le thème de cette année est "Le japon" et je mets donc la dernière main à une petite série de haïkus calligraphiés au pinceau pointu sur organdi que je présenterai à la fin de la semaine.

 Ce haïku a été écrit par Buson, un poète japonais (1716-1783) maître du haîku classique. Je l'ai découvert pendant mes études et je l'ai retrouvé dans un joli recueil "Haïkus des quatre saisons" illustré d'estampes de Hokusai et publié au Seuil. Dans la même collection j'ai aussi acquis "Haïkus Pensées de femmes". Les poètes sont des poétesses et leurs textes sont universellement féminins à travers l'espace, le temps et les cultures.





17 février 2019

Salon du livre et ses métiers d'art





 A l'invitation d'Anima Libri je participe le week-end prochain au salon du "Livre & ses métiers d'art". Ce sera l'occasion pour moi de vous rencontrer, de présenter des tableaux, des livres d'artiste, des calligraphies. Je me réjouis d'avance de revoir des artistes que j'apprécie, d'en découvrir d'autres… et la lecture de l'affiche me met l'eau à la bouche. Pensez donc, pendant trois jours je vais goûter à : la reliure, la dorure, la restauration de livres et documents photographiques, la calligraphie & le livre d'artiste, l'héraldique, les ex-libris, la paléographie, la gravure, la typographie, l'enluminure, l'illustration. Les tentations seront maximales chez : les artisans fabricants et créateurs de papiers -- marbrure, papier décorés et papiers japonais, la peausserie, les outils….
 Et en apéritif, je me suis inscrite à un stage d'une journée "Batik sur washi" animé par Mélanie Dusarse dont j'avais admiré les papiers de création à Bécherel.

 Je vous laisse regarder plus longuement le programme ci-dessous.








en savoir plus : salon.animalibri@gmail.com


09 février 2019

Petite capitale libre à la plume pointue




J'ai posé cette petite capitale à la plume pointue sur une chute de papier Rosaspina de Fabriano, enduit et mis en couleur avec des pigments et des encres. Enduit, ce papier garde une certaine tendresse et répond délicatement à la pression de la plume pointue (baïonnette). C'est une capitale libre, je choisis quelques règles pour dessiner un alphabet cohérent, je tire les traits qui composent mes formes, je choisis de doubler certains traits, d'épaissir progressivement d'autres. Je ligature ou juxtapose quelques lettres pour jouer avec les espaces, c'est un divertissement graphique.






05 février 2019









Durant la formation Trajansonline, Yves Leterme nous a fait dessiner les capitales au crayon graphite sur grille, à la plume pointue et tracer au pinceau plat.
 Au fil des jours je m'entraîne et en ce moment je pose de petites capitales sur du papier enduit. Sur le premier alphabet elles sont dessinées avec une speedball C4 et sur le deuxième avec une plume baïonnette. Elles sont dessinées  et non tracées. Les fûts sont construits en juxtaposant deux ou trois traits verticaux auxquels on ajoute des engraissements et des empattements.

03 février 2019

Stage chez "Art Ici & là : étiquettes de courtoisie



 J'ai réalisé hier soir les étiquettes de courtoisie pour le stage "Livre unique peint" que j'anime du 11 au 18 février à Bayonne pour l'association "Art Ici & Là".

Le support est une feuille de papier enduit mise en couleurs avec un pigment bois de rose et des encres Rohrer. La calligraphie des prénoms est réalisée avec un pinceau pointu et la petite capitale à la plume baïonnette.