31 janvier 2010
Dernière carte de voeux
Dernière carte de vœux 2010.
Journal gouaché (recherches sur les couleurs - le papier de "Courrier international" convient très bien), papier chinois calligraphié (papier Wenzhou : parfait pour s'entraîner à la capitale au petit pinceau plat avec très peu de gouache), papier artisanal (embossé d'un motif de feuilles végétales) calligraphié et couture machine.
30 janvier 2010
L'inconnu sur la terre 2.

Ce tableau répond visuellement aux lignes n° 4,5 et 6 de la première page :
"J'entends ce langage, cette musique, ils ne sont pas étrangers, ils vibrent autour, ils brillent autour, sur les rochers blancs et sur la mer, ils brillent au centre des villes, même dans les yeux des passants."

Ce tableau a été précédé d' un jumeau, que vous verrez dans quelques temps et qui lui, répondait aux toutes premières lignes du livre de Le Clézio. Les voici :
"Je voudrais vous parler loin, longtemps, avec des mots qui ne seraient pas seulement des mots, mais qui conduiraient jusqu'au ciel, jusqu'à l'espace, jusqu'à la mer."
Technique : médium enduit, pigment noir de fumée traité à la manière d'une aquarelle noyée d'eau, extrait de cassel. Petit pinceau chinois basique, plume baionnettte.
Dimensions : 30x20
Il me semble que j'ai vu cet ouvrage réédité récemment dans la collection "L'imaginaire" chez Gallimard.
P.S. Je changerai pour la dernière fois demain l'image du post du 3 janvier.
29 janvier 2010
Vents IV 7
7
Quand la violence eut renouvelé le lit des hommes sur la terre,
Un très vieil arbre, à sec de feuilles, reprit le fil de ses maximes...
Et un autre arbre de haut rang montait déjà des Indes souterraines,
Avec sa feuille magnétique et son chargement de fruits nouveaux.
1945
Saint-John Perse
Les vents du changement, du renouveau, des soubresauts - un recueil au souffle lyrique. Les mots s'entrechoquent donnant naissance aux mythes d'une aventure humaine et terrestre universelle.
Les temps historiques sont passés, le cycle s'est accompli et accouche d'un cycle suivant, neuf de l'espoir de la vie qui renaît.
Technique : médium enduit, fond blanc teinté (probablement) d'une pointe de terre d'ombre. Pigments : noir de fumée et blanc de titane. Le fond est réalisé en utilisant le noir de fumée comme une aquarelle noyée d'eau. Feutre pinceau à cartouche d'encre pigmentée, plume carrée.
Format : 30x30
En savoir plus sur Saint-John Perse
Les temps historiques sont passés, le cycle s'est accompli et accouche d'un cycle suivant, neuf de l'espoir de la vie qui renaît.
Technique : médium enduit, fond blanc teinté (probablement) d'une pointe de terre d'ombre. Pigments : noir de fumée et blanc de titane. Le fond est réalisé en utilisant le noir de fumée comme une aquarelle noyée d'eau. Feutre pinceau à cartouche d'encre pigmentée, plume carrée.
Format : 30x30
En savoir plus sur Saint-John Perse
Mes B.A.L. va attendre janvier 2011 impatiemment.
Ma boîte à lettre physique :
Jean-Yves André, peintre graveur.
Auteur entre autres de : "Ys la cité perdue" aux éditions bien connues des amateurs de calligraphie et de beaux livres Alternatives.
Ma boîte aux lettres électronique :
Yves Leterme
Jean-Yves André, peintre graveur.
Auteur entre autres de : "Ys la cité perdue" aux éditions bien connues des amateurs de calligraphie et de beaux livres Alternatives.
Ma boîte aux lettres électronique :
Véronique Sabard, Scripsit
Yves Leterme
26 janvier 2010
Le voyage - sur un texte de Baudelaire
Ce tableau date de mai-juin 2008. Je l'ai réalisé à l'occasion d'une invitation off au "festival Ici & Ailleurs".
C'est un assez grand format, 60x80, réalisé sur médium enduit. Les reliefs du fond, à base de rouge anglais, sont repris à la plume au brou de noix. Il y a des impressions, des papiers chinois travaillés collés, des superpositions.25 janvier 2010
Les jubilations de ma boîte au lettres suite, suite, suite...
Mois de janvier faste pour ma boîte aux lettres.
France Rué
Petit rappel : je continue à afficher chaque soir une nouvelle image des vœux 2010. Et cela jusqu'au 31 janvier.
22 janvier 2010
Matin du monde.
Un de mes premiers petits carrés médium. Un petit terrain (20x20) d'essais : composition, profondeur, enduction, travail de la matière, outils, tenue de média, brillance/matité, voile.
Composition : travail sur la profondeur par une composition en bandes verticales en jouant sur la netteté ou le flou des frontières, la couleur, les superpositions, les effacements, le voile.
Enduction : utilisation du couteau, renforcement du relief en frottant du brou de noix et un pigment de fabrication maison (ardoise pilée). Ajouts et enlèvement de couleurs jusqu'à trouver l'équilibre souhaité.
Outils : trouver les outils et ajuster la viscosité de la couleur pour écrire sur une surface dure, sans ressort contrairement au papier (plume pointue, cola pen, plume carré tape, stylo pinceau à cartouche d'encre pigmentée, utilisation de fiel de bœuf pour faire tenir l'encre sur une surface fixée donc bouchée, hydrophobe ).
Brillance/matité : utilisation de la gouache métallisée, ponçage de certaines surfaces, application à l'éponge de maquillage d'un voile d'acrylique blanche.
Le texte : fin de la deuxième méditation sur la beauté de François Cheng.
Cf post du 10 janvier 2010
Composition : travail sur la profondeur par une composition en bandes verticales en jouant sur la netteté ou le flou des frontières, la couleur, les superpositions, les effacements, le voile.
Enduction : utilisation du couteau, renforcement du relief en frottant du brou de noix et un pigment de fabrication maison (ardoise pilée). Ajouts et enlèvement de couleurs jusqu'à trouver l'équilibre souhaité.
Outils : trouver les outils et ajuster la viscosité de la couleur pour écrire sur une surface dure, sans ressort contrairement au papier (plume pointue, cola pen, plume carré tape, stylo pinceau à cartouche d'encre pigmentée, utilisation de fiel de bœuf pour faire tenir l'encre sur une surface fixée donc bouchée, hydrophobe ).
Brillance/matité : utilisation de la gouache métallisée, ponçage de certaines surfaces, application à l'éponge de maquillage d'un voile d'acrylique blanche.
Le texte : fin de la deuxième méditation sur la beauté de François Cheng.
Cf post du 10 janvier 2010
21 janvier 2010
Les jubilations de ma boîte aux lettres suite...
D'abord l'enveloppe. En la voyant j'ai su d'où elle venait.
De plus près :
Art Postal : les jubilations de ma boîte aux lettres 2.
20 janvier 2010
Art Postal : les jubilations de ma boîte aux lettres 1.
Je commence une série sur les enveloppes et cartes que j'ai reçues pour la bonne année.
Je débute par des images attachées : enveloppe et carte. Les deux ne sont pas toujours orientées dans le même sens, mais j'ai choisi de leur attribuer la même hauteur pour la mise en page du post.
Jean-Pierre Guiriec, un peintre dont le travail m'a éblouie.
Yvette pour l'atelier de Calligraphie Skrivañ.
C'est l'association de calligraphie latine à laquelle j'appartiens et où je donne un cours.
La suite demain.
Je débute par des images attachées : enveloppe et carte. Les deux ne sont pas toujours orientées dans le même sens, mais j'ai choisi de leur attribuer la même hauteur pour la mise en page du post.
Tsé, allez voir son blog :
http://callicecile.canalblog.com/
http://callicecile.canalblog.com/
Alan et Emmanuelle, qui m'envoient aussi de leurs pérégrinations estivales de magnifiques pages de carnet de voyage.
Alain, un de mes élèves.
Jean-Pierre Guiriec, un peintre dont le travail m'a éblouie.
Yvette pour l'atelier de Calligraphie Skrivañ.
C'est l'association de calligraphie latine à laquelle j'appartiens et où je donne un cours.
La suite demain.
Exposition Filigranes : Clochers 3
Dernier opus de la série sur le texte de Rimbaud, un triptyque de grandes dimensions 50x100 x 3.
C'est la seule fois où j'ai travaillé sur un si grand format. Cela a posé quelques difficultés techniques : c'est plutôt petit chez moi et j'ai disposé des écritures gestuelles en cercles. J'ai placé les panneaux sur des tréteaux et les ai sans cesse déplacés et j'ai fait un usage important de papier essuie-tout et du sèche-cheveux.
J'ai choisi une harmonie bleue (ultramarine éclairci de blanc, carmin d'indigo, bleu primaire et blanc de titane). Des lignes de texte s'entrelacent par-dessus des bulles d'écriture en texture qui flottent. La fin du texte se dépose en ombre légère à la fois sur le tableau et le mur. Légèreté, transparence, c'était le thème de l'exposition.
Avec le recul, le tableau est plaisant mais me semble peut-être un peu décoratif.
Le circuit de visite était le suivant : 1. vision d'ensemble (le triptyque et les deux livres uniques), 2. Clochers (livre en boîte), 3. tryptique, 4. livre blanc à droite.
Réponse à Mido : le support est comme souvent du médium enduit. Le fond est fait à la peinture acrylique bleu ultramarine mélangé à du blanc sur le support (il faut travailler rapidement pour que les couleurs se fondent bien). Il y a quelques impressions de lettres en bois à l'acrylique en arrière plan. Les petites écritures horizontales et circulaires sont tracées à la plume pointue et au folded pen de John Neal avec des pigments (carmin d'indigo, bleu primaire et blanc de titane), la grande phrase au pinceau plat large au blanc de titane. Le tout est fixé au vernis en bombe mat.
PS : Nous sommes toujours en janvier, vous pouvez donc chaque soir voir une nouvelle image affichée dans le post du 3 janvier.
J'ai choisi une harmonie bleue (ultramarine éclairci de blanc, carmin d'indigo, bleu primaire et blanc de titane). Des lignes de texte s'entrelacent par-dessus des bulles d'écriture en texture qui flottent. La fin du texte se dépose en ombre légère à la fois sur le tableau et le mur. Légèreté, transparence, c'était le thème de l'exposition.
Avec le recul, le tableau est plaisant mais me semble peut-être un peu décoratif.
Le circuit de visite était le suivant : 1. vision d'ensemble (le triptyque et les deux livres uniques), 2. Clochers (livre en boîte), 3. tryptique, 4. livre blanc à droite.
Réponse à Mido : le support est comme souvent du médium enduit. Le fond est fait à la peinture acrylique bleu ultramarine mélangé à du blanc sur le support (il faut travailler rapidement pour que les couleurs se fondent bien). Il y a quelques impressions de lettres en bois à l'acrylique en arrière plan. Les petites écritures horizontales et circulaires sont tracées à la plume pointue et au folded pen de John Neal avec des pigments (carmin d'indigo, bleu primaire et blanc de titane), la grande phrase au pinceau plat large au blanc de titane. Le tout est fixé au vernis en bombe mat.
PS : Nous sommes toujours en janvier, vous pouvez donc chaque soir voir une nouvelle image affichée dans le post du 3 janvier.
17 janvier 2010
Exposition Filigranes : Clochers 2
Toujours sur le même texte de Rimbaud, j'ai fabriqué un livre blanc.
Blanc pour évoquer les linges d'église, la légèreté, la pureté. Enfin, toute la symbolique morale du blanc, au premier degré dans la réalisation et un peu au second degré aussi pour les clichés assumés.
Les photos du livre en position verticale sont de Claire-Do Muller.
Voir les pages intérieures.
P.S. : Comme chaque soir, l'image du post du 3 janvier a été modifié. Meilleurs voeux.
16 janvier 2010
Exposition Filigranes : Clochers 1
En juin 2009, j'ai participé à une exposition collective de plasticiens "Filigrane", à la demande de l'association "Artitude". Le lieu choisi par Artitude est une petite chapelle bretonne, "Notre-Dame du Bon Port".
J'ai proposé trois éléments : deux livres uniques et un tryptique de 150x100 cm à partir d'un même texte de Rimbaud.
Ce livre est resserré dans une boîte à couverts ancienne de 9x27x4 cm, laissée volontairement en l'état (un peu usée par le temps). Pour le présenter, il faut sortir l'accordéon, si possible orienter le livre en fonction de la source de lumière et observer les ombres.
Nous étions au printemps avec une jolie lumière, et en fin d'après-midi, je suis allée photographier les clochers entre mon lieu de travail et mon domicile avec un petit détour par le chef-lieu de canton. Je me suis arrêtée à Plougonvelin, Ploumoguer, Saint-Renan, Plouarzel et Lampaul-Plouarzel et j'ai pris différentes vues numériques des clochers de ces paroisses.
J'ai ensuite travaillé ces images sur mon ordinateur avec le logiciel gratuit Xnview, qui offre quelques possibilités intéressantes de retouche d'image. J'ai fait différents essais (beaucoup) : solariser, postériser, sépia, ajuster (luminosité, contraste, gamma/teinte, luminosité, saturation) ; puis j'ai choisi parmi ces essais des images très contrastées en noir et blanc.
Je pensais essayer une technique de transfert sur papier avec de l'acétone, je suis donc allée le lendemain photocopier mes images. Mais je n'ai pas réussi à appliquer les conseils techniques que l'on m'avait donnés. J'ai alors découpé du papier vergé au format A4 et j'ai sorti les images avec mon imprimante. Puis je les ai partiellement teintées avec du brou de noix et du carmin d'indigo (+ fixatif)
Ensuite j'ai préparé un accordéon en papier Bambou de Hahnemülle (6 fois 8x25) et j'ai découpé mes images. Je les ai collées sur l'accordéon et détourées au cutter. Puis j'ai écrit mon texte en capitales gestuelles avec de la mixion à dorer, à l'aveugle car je ne voyais pas ce que j'écrivais, ce médium étant transparent sur mon support. (outil : folded pen) - Je trouve mes lettres un peu moyennes. Enfin, j'ai appliqué de la feuille d'or.
J'ai peint l'habillage intérieur en tissu d'origine avec de l'acrylique ivoire. Puis j'ai collé la page arrière de l'accordéon dans la boîte à couverts.
Voilà, c'était fini.... enfin, c'est ce que je croyais. Le lendemain matin, tous les clochers piquaient du nez vers le bas. Eh oui, quand on colle ensemble deux papiers différents, les tensions au séchage sont aussi différentes.
C'était le matin du jour où je devais déposer mes productions à la chapelle. J'ai rectifié le problème en contrecollant à l'arrière des clochers une feuille de papier chinois et j'ai à nouveau tout détouré au cutter. (merci au sèche-cheveux). La solution était bonne car le problème ne s'est pas reproduit, malgré l'atmosphère humide de la chapelle.
Technique : impression numérique sur papier vergé, contrecollage sur papier bambou équilibré par du papier chinois, brou de noix, carmin d'indigo, dorure à l'or fin.
J'ai cherché en photographiant en contre-plongée, en cadrant et découpant les images, en les présentant de la plus petite à la plus grande, en les contrastant fortement, en ne les teintant que partiellement , à jouer avec les obliques, les lumières et les ombres.
PS : je vous présente mes voeux tout au long du mois de janvier en changeant chaque soir l'image du post du 3 janvier.
J'ai proposé trois éléments : deux livres uniques et un tryptique de 150x100 cm à partir d'un même texte de Rimbaud.
"J'ai tendu des cordes de clocher à clocher,
des guirlandes de fenêtre à fenêtre,
des chaînes d'or d'étoile à étoiles,
des guirlandes de fenêtre à fenêtre,
des chaînes d'or d'étoile à étoiles,
et je danse."
in Phrases
Nous étions au printemps avec une jolie lumière, et en fin d'après-midi, je suis allée photographier les clochers entre mon lieu de travail et mon domicile avec un petit détour par le chef-lieu de canton. Je me suis arrêtée à Plougonvelin, Ploumoguer, Saint-Renan, Plouarzel et Lampaul-Plouarzel et j'ai pris différentes vues numériques des clochers de ces paroisses.
J'ai ensuite travaillé ces images sur mon ordinateur avec le logiciel gratuit Xnview, qui offre quelques possibilités intéressantes de retouche d'image. J'ai fait différents essais (beaucoup) : solariser, postériser, sépia, ajuster (luminosité, contraste, gamma/teinte, luminosité, saturation) ; puis j'ai choisi parmi ces essais des images très contrastées en noir et blanc.
Je pensais essayer une technique de transfert sur papier avec de l'acétone, je suis donc allée le lendemain photocopier mes images. Mais je n'ai pas réussi à appliquer les conseils techniques que l'on m'avait donnés. J'ai alors découpé du papier vergé au format A4 et j'ai sorti les images avec mon imprimante. Puis je les ai partiellement teintées avec du brou de noix et du carmin d'indigo (+ fixatif)
Ensuite j'ai préparé un accordéon en papier Bambou de Hahnemülle (6 fois 8x25) et j'ai découpé mes images. Je les ai collées sur l'accordéon et détourées au cutter. Puis j'ai écrit mon texte en capitales gestuelles avec de la mixion à dorer, à l'aveugle car je ne voyais pas ce que j'écrivais, ce médium étant transparent sur mon support. (outil : folded pen) - Je trouve mes lettres un peu moyennes. Enfin, j'ai appliqué de la feuille d'or.
J'ai peint l'habillage intérieur en tissu d'origine avec de l'acrylique ivoire. Puis j'ai collé la page arrière de l'accordéon dans la boîte à couverts.
Voilà, c'était fini.... enfin, c'est ce que je croyais. Le lendemain matin, tous les clochers piquaient du nez vers le bas. Eh oui, quand on colle ensemble deux papiers différents, les tensions au séchage sont aussi différentes.
C'était le matin du jour où je devais déposer mes productions à la chapelle. J'ai rectifié le problème en contrecollant à l'arrière des clochers une feuille de papier chinois et j'ai à nouveau tout détouré au cutter. (merci au sèche-cheveux). La solution était bonne car le problème ne s'est pas reproduit, malgré l'atmosphère humide de la chapelle.
Technique : impression numérique sur papier vergé, contrecollage sur papier bambou équilibré par du papier chinois, brou de noix, carmin d'indigo, dorure à l'or fin.
J'ai cherché en photographiant en contre-plongée, en cadrant et découpant les images, en les présentant de la plus petite à la plus grande, en les contrastant fortement, en ne les teintant que partiellement , à jouer avec les obliques, les lumières et les ombres.
PS : je vous présente mes voeux tout au long du mois de janvier en changeant chaque soir l'image du post du 3 janvier.
12 janvier 2010
Jardin idéal : tracés calligraphiques...
Dessin à l'encre ferrique sur monotype (encre taille-douce). Support : papier aquarelle basique.
Outil : automatic pen.
Dimensions : 48x36
Nota : Janvier, mois des voeux. Une nouvelle image sur le post du 3 janvier.
10 janvier 2010
Solaris
Solaris évoque aux cinéphiles le film de Tarkovsky et plus récemment celui de Soderbergh avec Georges Clooney.
J'ai découvert ce roman de l'écrivain polonais Stanislas Lem pendant l'adolescence et je l'ai souvent relu. Bien qu'il soit classé dans la catégorie SF (publié dans la collection "Présence du futur" chez Denoël), je le considère plutôt comme un roman philosophique. Il y a peu d'action spectaculaire mais un climat psychologique intrigant. Est posée la question de l'autre, d'une altérité totalement étrangère qui puise dans les émotions des hommes présents pour tenter de communiquer et par là-même touche à leur psyché profonde. L'homme ne sait pas communiquer avec une entité pensante étrangère mais il ne sait pas non plus communiquer avec ses semblables car son monde intérieur lui est un continent presque inconnu.
Je donne ici une image de l'océan de Solaris, tel que je l'ai imaginé en lisant le roman.
Format : 20x20
Technique : médium enduit, pigments, encre gomme laque. Il n'y a pas de texte écrit, juste des tracés calligraphiques.
P.S. : Nouvelle image sur le post du 3 janvier. Une image renouvelée chaque soir...
Citation de François Cheng
Je relis souvent un passage (page 51 de l'édition originale) de la deuxième méditation des "Cinq méditations sur la beauté" de François Cheng. Il parle du temps, de la durée :
"Un présent qui, de fait, ouvre toujours sur un passé et un futur. Cela, à l'image d'une mélodie qui n'est pas formée d'une simple addition de notes et dans laquelle chaque note découle de la précédente et colore la suivante. La durée opère aussi à l'intérieur d'elle-même ce processus par lequel chaque composante se laisse marquer par d'autres, tout en imprimant sa marque sur les autres."
François Cheng choisit une image musicale pour expliquer sa conception du temps. Cette phrase me semble aussi pouvoir s'appliquer à la phrase calligraphiée, gestuelle bien sûr mais aussi formelle.
lien commercial
Pour en savoir plus sur François Cheng
Revenir au post du 22 janvier 2010
"Un présent qui, de fait, ouvre toujours sur un passé et un futur. Cela, à l'image d'une mélodie qui n'est pas formée d'une simple addition de notes et dans laquelle chaque note découle de la précédente et colore la suivante. La durée opère aussi à l'intérieur d'elle-même ce processus par lequel chaque composante se laisse marquer par d'autres, tout en imprimant sa marque sur les autres."
François Cheng choisit une image musicale pour expliquer sa conception du temps. Cette phrase me semble aussi pouvoir s'appliquer à la phrase calligraphiée, gestuelle bien sûr mais aussi formelle.
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Pour en savoir plus sur François Cheng
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07 janvier 2010
Circulation ciel terre
Ce tableau est inspiré d'un passage de l'ouvrage de François Cheng : "Cinq méditations sur la beauté", publié en 2006 chez Albin Michel.
N'ayant pas noté les références du passage sur le moment, et celui-ci étant tracé de manière illisible, je ne sais plus ce qui est écrit, il ne me reste que l'impression, plus exactement la sensation du texte. J'ai intitulé ce tableau circulation ciel terre, et sans tomber dans une spiritualité de bazar, j'ai tenté de montrer la communication entre le concret et la vie de l'esprit au sens large. La composition suggère le sol sans le montrer mais en le plaçant comme origine du mouvement ascendant, et contrairement à ce que l'on attendrait, j'ai choisi la clarté, la transparence en bas du tableau. Et de même, j'ai aussi inversé le code en chargeant de couleurs sombres le haut du tableau. Je garde cependant une sortie positive en suggérant la lumière en hors champ en haut à droite. Le mouvement de la nuée est ascendant, mais le texte situé dans sur la colonne descend. Par ailleurs, la partie claire abrite en transparence des écritures. J'essaie ainsi, par la composition, de suggérer et la complexité portée par des langages conscients ou inconscients, très éloignés des oppositions binaires, et la coexistence communicante entre l'esprit et le corps, la matière et l'esprit.
Dimensions : 30x30
Technique : médium enduit, encre de chine, pigments rouge anglais et blanc de titane, crayons pastels secs.
PS : Je viens de changer l'image du post du 3 janvier.
N'ayant pas noté les références du passage sur le moment, et celui-ci étant tracé de manière illisible, je ne sais plus ce qui est écrit, il ne me reste que l'impression, plus exactement la sensation du texte. J'ai intitulé ce tableau circulation ciel terre, et sans tomber dans une spiritualité de bazar, j'ai tenté de montrer la communication entre le concret et la vie de l'esprit au sens large. La composition suggère le sol sans le montrer mais en le plaçant comme origine du mouvement ascendant, et contrairement à ce que l'on attendrait, j'ai choisi la clarté, la transparence en bas du tableau. Et de même, j'ai aussi inversé le code en chargeant de couleurs sombres le haut du tableau. Je garde cependant une sortie positive en suggérant la lumière en hors champ en haut à droite. Le mouvement de la nuée est ascendant, mais le texte situé dans sur la colonne descend. Par ailleurs, la partie claire abrite en transparence des écritures. J'essaie ainsi, par la composition, de suggérer et la complexité portée par des langages conscients ou inconscients, très éloignés des oppositions binaires, et la coexistence communicante entre l'esprit et le corps, la matière et l'esprit.
Dimensions : 30x30
Technique : médium enduit, encre de chine, pigments rouge anglais et blanc de titane, crayons pastels secs.
PS : Je viens de changer l'image du post du 3 janvier.
06 janvier 2010
05 janvier 2010
Merveille pop-up : Le petit Chaperon rouge
Comme promis hier, je vous présente un autre livre animé : "Le petit Chaperon rouge" de Louise Rowe chez Mango jeunesse.
Il contient six scènes pop-up, de véritables maquettes en volume qui incitent le lecteur à se projeter dans le décor, créant réellement une troisième dimension. Les scènes gagnent à être vues sous différents angles pour découvrir de nouvelles perspectives. L'harmonie chromatique est raffinée, automnale.
Figure de style visuelle ( synecdoque ), de même que le personnage principal est désigné par une partie - son vêtement rouge, le feuillage des arbres est représenté par le limbe d'une feuille. Cela crée un univers poétique, accentue l'illusion spatiale.
Voici deux photos de l'intérieur :
Il contient six scènes pop-up, de véritables maquettes en volume qui incitent le lecteur à se projeter dans le décor, créant réellement une troisième dimension. Les scènes gagnent à être vues sous différents angles pour découvrir de nouvelles perspectives. L'harmonie chromatique est raffinée, automnale.
Figure de style visuelle ( synecdoque ), de même que le personnage principal est désigné par une partie - son vêtement rouge, le feuillage des arbres est représenté par le limbe d'une feuille. Cela crée un univers poétique, accentue l'illusion spatiale.
Voici deux photos de l'intérieur :
04 janvier 2010
Grand livre pop-up : Le Petit Prince
Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ma dernière acquisition professionnelle : une magnifique version pop-up du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry. L'objet est superbe : les illustrations de l'auteur ont été reprises pour animer le texte et placées judicieusement, créent un rapport texte/image supplémentaire. En lecture magistrale, les pop-up offrent la possibilité de la surprise, renforcent l'émerveillement.
Paru fin septembre dernier il est actuellement indisponible sur les librairies en ligne, il faut s'inscrire pour le commander.
Je vous ai mis deux images de l'intérieur pour vous faire envie.
Paru fin septembre dernier il est actuellement indisponible sur les librairies en ligne, il faut s'inscrire pour le commander.
Je vous ai mis deux images de l'intérieur pour vous faire envie.
Pour en savoir plus sur Antoine de Saint-Exupéry...
Autre pop-up, typographique, à ranger déjà au rang des classiques, ABC3D de Marion Bataille. Je vous ai mis un lien vers youtube. Plusieurs vidéos du livre existe sur youtube ou dailymotion, avec de meilleures définitions. Mais l'ambiance de celle-ci est sympathique.
Demain, je vous présenterai une autre de mes acquisitions pop-up.
03 janvier 2010
Diaporama : 55 petites compos pour la nouvelle année
Le marronnier du début d'année, a été l'occasion de travailler sur de petites compos rapides, à base d'écritures, de bouts de riens et de couture machine.
Lignes, tangeantes, tension, équilibres, masses, circulation, dynamique, mouvements, décentrage, diversion. Contrairement aux tableaux où l'espace de la planche est un tout, avec des bords très visibles physiquement, je perçois la page blanche comme un lieu où vont se répondre, se déployer masses et lignes sur un espace clair à marges ouvertes. Cela favorise des mouvements d'expansion.
Travailler rapidement, 1/4 d'heure par compo environ, permet d'affuter le regard, de percevoir les lignes, les équilibres, les tensions plus facilement. Plus les compos se sont succédées, plus elles se sont mises en place facilement. Le fait de revenir ensuite à la machine à coudre, à la ligne donc, ouvre de nouvelles perceptions des compositions : il s'agit de définir, mettre en évidence des circulations, et soit d'améliorer, voire rectifier, soit d'ajouter sans déséquilibrer, cela à la vitesse de la machine à coudre.
La plupart des cartes mesurent 16 x 32 cm.
Technique : journal gouaché (recherches sur les gris chromatiques) , papyrus et couture machine.
Travailler rapidement, 1/4 d'heure par compo environ, permet d'affuter le regard, de percevoir les lignes, les équilibres, les tensions plus facilement. Plus les compos se sont succédées, plus elles se sont mises en place facilement. Le fait de revenir ensuite à la machine à coudre, à la ligne donc, ouvre de nouvelles perceptions des compositions : il s'agit de définir, mettre en évidence des circulations, et soit d'améliorer, voire rectifier, soit d'ajouter sans déséquilibrer, cela à la vitesse de la machine à coudre.
La plupart des cartes mesurent 16 x 32 cm.
Technique : journal gouaché (recherches sur les gris chromatiques) , papyrus et couture machine.
02 janvier 2010
Meilleurs voeux 2010
Songer,
voir, écrire,
ressentir, apprendre,
s'arrêter pour écouter,
jouer avec les couleurs et les matières,
tenter, faire son miel,
saisir l'instant,
pérégriner,
découvrir,
toucher,
persévérer, ...
Butineurs et butineuses de la toile, je vous souhaite une bonne année 2010.
voir, écrire,
ressentir, apprendre,
s'arrêter pour écouter,
jouer avec les couleurs et les matières,
tenter, faire son miel,
saisir l'instant,
pérégriner,
découvrir,
toucher,
persévérer, ...
Butineurs et butineuses de la toile, je vous souhaite une bonne année 2010.
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