Ce n'est pas un tableau gai, cet ocre n'est pas un coucher de soleil. Il ne s'agit pas d'une fin de soirée mais des lumières malsaines de la ville, où des promeneuses, harassées de fatigue, arpentent les quartiers éclairés jusqu'au petit matin des fêtards. Elles s'enfoncent peu à peu dans la rue, dans la lourdeur d'une vie sans espoir, comme des fleurs de macre dans les eaux sombres des marécages.
Ce tableau se réfère à un texte d'E. Verhaeren, "Les promeneuses", issu du recueil "Les villes tentaculaires". Format : 40x40
Techniques mixtes : médium enduit, pigments, gouaches, encre pigmentée.
Outils : plumes carrées, pointue, tire-ligne, pinceau.
Assez longtemps après avoir fini ce tableau, je continuais à ne pas l'aimer. Je l'avais mis à portée d'yeux pour identifier ce qui me dérangeait, et j'ai fini par le cacher car il me mettait mal à l'aise, trop déprimant. Puis j'ai cherché des avis extérieurs, et il a vraiment plu, mais parfois sur un malentendu.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe trouve cette composition magnifique. elle est totalement en accord avec le texte ce qui est toujours le plus difficile à obtenir.
Le texte n'est pas sans me rappeler une courte nouvelle de Villiers de l'Isle Adam intitulée "Fleurs de ténèbres" (j'en ai calligraphié plusieurs versions visibles sur mon site).