Ce volume calligraphié appartient à une séries de cubes et parallélépipèdes en bois de bâtiment recouverts de fins papier de riz et de bambou puis marbré en suminagashi avant d'être calligraphiés. Celui-ci met en scène une phrase d'Alphonse Daudet : "La nuit tombe, vous frôle en passant de son aile tout humide".
J'en ai publié des images et une petite vidéo sur Instagram hier. Dans ce post je voudrais développer l'aspect graphique de ce travail. J'ai volontairement coupé les mots pour faire apparaître le rythme graphique qui se construit sur les occurrences de traits pleins, de traits fins et de contreformes. Ainsi l'attention ne se concentre plus sur les sons et le sens portés par les mots mais sur le jeu graphique des traits.
Contreformes c'est-à-dire les espaces, les blancs, les vides qui séparent et relient en même temps les éléments tangibles car tracés, de la calligraphie. Ces contreformes sont aussi définies en travaillant les traits, en faisant en sorte que l'oeil glisse sur les bords de chaque trait, en les cintrant et les galbant pour qu'ils portent de la vitalité, en les resserrant pour créer une sensation de compression des blancs et donner ainsi l'illusion de passages d'énergie. L'outil est une plume palette ronde, les extrémités des traits sont retravaillées.
En lieu et place du papier blanc, un fond de papiers collés et des zones marbrées en noir léger vont faire exister une matière et donner de la densité à l'ensemble tout en restant assez clairs pour contraster avec les lettrages et les mettre en valeur.
Développé du texte calligraphié sur le volume :
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Dimensions : 20 x 20 x 6 cm |
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