A l'occasion des vœux, j'ai reçu d'une amie, Gaëlle B. , ce délicat album japonais miniature. Il mesure 5 x 12,5 cm, il est relié avec une couture japonaise sophistiquée et recouvert de papier népalais noir et bleu pétrole.
Il abrite une petite collection de fines feuilles de bois de placage, utilisées pour réaliser des frises en marqueterie. Ce sont des échantillons de bois français - noyer, tilleul, érable, merisier, frêne - et juste à la fin un exotique, du padouk.
Cet objet parle à mes sens . J'apprécie la douceur au toucher du papier népalais de la couverture et du papier de coton des pages intérieures. Je regarde la finesse des grains des échantillons de bois. Chacun d'eux m'évoque une rencontre avec des arbres : le grand noyer isolé qui règne sur un pré chez mes grands-parents, les tilleuls en fleurs, des érables dans la ville, un grand merisier à Lopérec, des pique-niques sous les frênes au bord de l'Aulne à Port-Launay, et le dernier échantillon - le padouk - me fait penser aux beaux outils de Matthieu Coulanges qui l'associe à d'autres bois précieux.
Je suis reconnaissante de cette poésie de la matière, du réconfort qu'apporte l'art en ce moment.
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