J'ai choisi la première strophe du poème de Baudelaire "Correspondances" (Les fleurs du mal), un texte qui m'a depuis toujours transportée. Il me fallait de la puissance qui s'enracine et l'énergie de la croissance et du frémissement. J'ai choisi de calligraphier le texte avec un gros tire-ligne, ruling pen en anglais, celui designé par Brody Neuenschwander, le "handwritmic".
J'ai fait danser les pleins en jouant avec leurs orientations et les déliés ont endossé le rôle du contrepoint. J'ai parfois un peu modelé les traits de la pointe de l'outil dans le frais de l'encre, en l'occurrence de la gouache Linel noir velours et brun de Tolède (Couleurs de l'ancienne gamme)
J'ai utilisé un papier assez épais, de provenance inconnue. Il est vieux, il comporte de légères marques mais surtout, malgré un voile de fixatif, il fuse un peu. J'ai décidé d'accepter que ces imperfections participent au résultat final.
Les crédits - auteur et titre du texte - ont été posés avec une plume palette n°4.
J'ai fait une petite vidéo du leporello, visible sur mon compte Instagram.
Et quelques images :
Les leporellos que je réalise en ce moment seront visibles au Salon Anima Libri "Le livre et ses métiers d'art" à Montreuil-Bellay. Juste après le salon, le lundi 24 & le mardi 25 février 2025, j'animerai un stage intitulé "Leporello calligraphié". J'y propose la découverte d'outils contemporains. Je propose des alphabets pour chacun des outils ou de vous accompagner dans la création de votre propre alphabet.
Renseignements : suivre ce lien.
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