Yann Kersalé travaille sur des paysages in situ avec comme médium la lumière. Pour aller vite, on dirait qu'il éclaire des lieux. Mais alors rien n'est dit de la nature de son travail, de la transformation de notre vision des lieux, de la poésie de ses interventions. Ce qui est montré aux Capucins est une étape supplémentaire de création sur le mode de la déclinaison : une mise en abîme. Le travail conceptuel effectué par l'artiste in situ donne naissance à de nouvelles œuvres qui reprennent l'essence de celle d'origine. Elles sont présentées dans huit grandes boîtes noires qui recréent chacune un univers perceptif. La vision n'est pas seule sollicitée, l'ouïe, le toucher et.... l'intellect pour décrypter ses perceptions, comprendre l’œuvre dans laquelle l'on s'est immergé(e).
J'ai particulièrement apprécié la dernière, "Profondeurs", qui contient en elle-même une vraie mise en abîme physique grâce à un jeu de miroirs.
J'ai adoré ces expériences perceptives surprenantes, stimulantes. J'y suis allée trois fois et j'y retournerai encore.
J'ai lors de la troisième visite pris le temps de regarder le film proposé. Il dure environ une demi-heure et présente la démarche de l'artiste. Si je puis me permettre, il est vraiment .... éclairant.
Demain, mercredi 10 avril à 18.00, la Halle accueille une conférence de l'écrivain Kenneth White. Voici la présentation de son intervention :
"Il sera question dans cette conférence d’une expérience de l’espace et
de la connaissance des lieux. Nous avons tous une adresse postale, et
même un attachement local. Mais que savons-nous vraiment des lieux où
nous essayons de vivre ? Pour répondre à la question, Kenneth White
passera par l’art, la poésie, la philosophie et la science. En somme,
une approche géopoétique du lieu."Site de Kenneth White.
Liens
le site de la Halle aux Capucins : ici.
le site de l'artiste : là.
Quelques photos des installations :
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