La portée tracée (à titre indicatif, 1,5 cm pour une plume C2) est un guide libre, les lettres se placent à des hauteurs différentes.
C’est aussi un jeu sur les rythmes, les espacements, les entremêlements de traits, avec des étirements importants des attaques et des empattements inférieurs. Des interlignes réduits participent à l’obtention de textures.
Evidemment, la plume est très manipulée, voire « forcée » : twist, changements d’angles, appuis, arrêts, pivots. Les lettres sont aussi souvent reprises dans le frais du coin ou du plat de la plume : léger doublage des extrémités des lignes fines, liaisons entre les déliés et les pleins (notamment sur les apex).
La plume est très sollicitée, la speedball a la résistance nécessaire. Pour obtenir des déliés fins, une encre de consistance « sèche » est préférable : encre ferrique ou brou de noix.
L’alphabet donné n’est qu’une proposition de formes parmi d’autres possibles. Il faut en effet garder à l’esprit que ces lettres se conçoivent dans une succession, et qu’elles se tracent en fonction des précédentes et des suivantes, en prenant en compte les blancs qui les lient ou les séparent.
Vous pouvez observer des mises en œuvre sur ce blog à la date du 7 avril 2010 et dans les pages du «Carnet de fonds de matières».
Et pour finir, un emploi de cette écriture sur une enveloppe :
Interligne se veut être la plateforme de promotion de la calligraphie latine et de l'enluminure en communauté française de Belgique. Animé par Isabelle Vernier et Geneviève Benoit, c'est une mine d'informations. Elles publient un périodique que l'on peut recevoir gratuitement en s'abonnant en ligne.
Merci Elisabeth!
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