27 avril 2013





  Je me réjouis par avance de la journée du 5 mai. Ce dimanche-là je serai au Marché du papier organisé par l'association de créateurs "L'art et création", installée à Daoulas dans l'ancienne école des filles sous l'abbaye.

 Vous me trouverez  dans l'atelier de la céramiste Sylvia Gueguen à partir de 10.00 et jusqu'à 18.00.
 A 14.30 je réaliserai un livre d'artiste de la série Liber Végétalis en présence du public.

Je présenterai des tableaux des séries Végétalis, Autres Lieux, Organdis et cartons 15x15 ainsi que des livres d'artistes.


L'art et création : 15 et 18 rue de l’Église
29460 DAOULAS
10h00 - 18h00





21 avril 2013

Album de stage : Calligraphie gestuelle avec David Lozach

Voici l'album que j'ai réalisé à la fin du stage de calligraphie latine gestuelle animé par  David Lozach le week-end dernier.
J'ai regardé les feuilles que j'avais remplies tout au long de ces deux  jours et j'ai sélectionné les étapes importantes. J'aurais pu découper et coller une sélection de fragments, j'ai préféré retracer. Le support : un papier dessin 180 gr banal et deux feuilles de calque. J'ai assorti la couverture - Tiziano orange - à la note de couleur apportée par l'encre de correction japonaise. Les outils utilisés : feutres pinceaux à réserve japonais, pinceau pointu en poil de martre un peu usé avec de la gouache Linel noir velours, feutres Pitt de Faber-Castell qualité brush.




Et en petit bonus, un cliché "paparazzé" par Jacqueline :

Rencontre de calligraphes
Richard Lempereur et David Lozach

16 avril 2013

Densifier l'invisible.





   Je vous parlais dans le dernier billet du stage de David Lozach à Brest. En amont, j'avais réfléchi à ce que j'attendais de ce stage, et ceci sur plusieurs registres.
-Sur un plan d'acquisitions calligraphiques, les stages suivis ces deux dernières années avec Kitty Sabatier et Massimo Polello m'avaient permis de synthétiser différents éléments, différentes approches et de tirer profit à postériori de celui suivi avec Yves Leterme qui m'avait à l'époque bien déstabilisée. J'attendais donc de David Lozach une nouvelle strate qui complète et réorganise à nouveau ma pratique de calligraphie gestuelle (puisque tout nouvel apprentissage  restructure les acquis antérieurs en s'y articulant).
- J'ai anticipé les jours précédents le stage, sur les formes graphiques que je souhaitais produire. Et je les ai rapprochées mentalement d'une série de clichés photographiques que j'avais réalisés il y a deux trois ans. J'ai aussi repensé à un texte écrit par Patricio Rojas San Martin sur les peintures, "Dualité". J'ai donc travaillé quelques photos et j'en ai transférées deux sur MDF enduit. Puis j'ai commencé à peindre. Je souhaitais produire un lettrage adapté à mon sujet en calligraphie gestuelle/expressive, qui participe au tableau. Vous voyez le résultat sur la photo. Vous pouvez le voir en entier ici.
 C'est ce que j'attends actuellement de la calligraphie : me permettre de produire des formes graphiques expressives, des objets de peinture, qui s'échappent presque entièrement du code alphabétique pour entrer dans ceux des langages plastiques.

Gestuelle et outils modernes par David Lozach

David Lozach - cerveau/œil/ main

 Je viens de suivre un stage de calligraphie latine gestuelle passionnant. Ce n'est pas le premier stage que je fais sur ce sujet, et depuis peu (le stage de Massimo Polello), le sentiment d'échec qui chaque fois prédominait commence à s'estomper. Yves Leterme, Kitty Sabatier, Massimo Polello, et ce week-end David Lozach proposent chacun une approche complémentaire. A chaque nouveau stage de gestuelle, je cherche à articuler ces différentes approches.  Celle  de David passe entre autres par une prise de conscience globale du corps. Assouplissement, réveil musculaire doux, coordination, respiration, concentration, ont ouvert chaque séance de travail. Cerveau/œil/main, différents exercices les ont stimulés comme du gribouillage et l'exploration manuelle du format les yeux fermés, ou des tracés symétriques des deux mains en simultané.
 J'ai trouvé très opérante sa méthode de recherche de tracés à partir des formes de bases de notre écriture, le carré le triangle et le cercle. Il est par contre évident qu'un entraînement est nécessaire ensuite pour acquérir un lexique de formes ainsi qu'agilité et adaptabilité pour les renouveler. Le dernier volet du stage s'est appuyé sur la structure de base de la chancelière.
 Les outils contemporains utilisés ont été facilitants : feutres, fusain, crayon gris, feutres pinceaux à réserve et pour ma part pinceau pointu. En changer ensuite, lorsque des tracés ont émergé, pour des outils offrant plus d'accroche (colapen, parallel pen usiné) ou des outils à bout carré (Speedball C4 ou C3 voire une brause 3 mm) sera une étape suivante et permettra d'obtenir des tracés plus contrastés en termes de déliés et pleins.

Voici quelques images.




Travaux de David Lozach

Et il s'illustre aussi dans la conception et la réalisation d'animations graphiques magnifiques : les 10 ans d'EVA en sont un exemple parmi d'autres.





EVA 10 years from David Lozach on Vimeo.
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Dernière précision : ce stage avec David Lozach était organisé par l'Atelier de Calligraphie latine Skrivañ. Le prochain et dernier stage de la saison 2012-2013 sera animé par Massimo Polello.

09 avril 2013

Yann Kersalé à Landerneau : une exposition stimulante.

Depuis le 15 décembre et jusqu'au 19 mai, la Halle des Capucins (Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture)  à Landerneau accueille des installations de l'artiste Yann Kersalé.
 Yann Kersalé travaille sur des paysages in situ avec comme médium la lumière. Pour aller vite, on dirait qu'il éclaire des lieux. Mais alors rien n'est dit de la nature de son travail, de la transformation de notre vision des lieux, de la poésie de ses interventions. Ce qui est montré aux Capucins est une étape supplémentaire de création sur le mode de la déclinaison : une mise en abîme. Le travail conceptuel effectué par l'artiste in situ donne naissance à de nouvelles œuvres qui reprennent l'essence de celle d'origine. Elles sont présentées dans huit grandes boîtes noires qui recréent chacune un univers perceptif. La vision n'est pas seule sollicitée, l'ouïe, le toucher et.... l'intellect pour décrypter ses perceptions, comprendre l’œuvre dans laquelle l'on s'est immergé(e).
J'ai particulièrement apprécié la dernière, "Profondeurs", qui contient en elle-même une vraie mise en abîme physique grâce à un jeu de miroirs.
J'ai adoré ces expériences perceptives surprenantes, stimulantes. J'y suis allée trois fois et j'y retournerai encore.
J'ai lors de la troisième visite pris le temps de regarder le film proposé. Il dure environ une demi-heure et présente la démarche de l'artiste. Si je puis me permettre,  il est vraiment .... éclairant.


 Demain, mercredi 10 avril à 18.00, la Halle accueille une conférence de l'écrivain Kenneth White. Voici la présentation de son intervention :
"Il sera question dans cette conférence d’une expérience de l’espace et de la connaissance des lieux. Nous avons tous une adresse postale, et même un attachement local. Mais que savons-nous vraiment des lieux où nous essayons de vivre ? Pour répondre à la question, Kenneth White passera par l’art, la poésie, la philosophie et la science. En somme, une approche géopoétique du lieu."
Site de Kenneth White.



Liens

le site de la Halle aux Capucins : ici.
le site de l'artiste : .


Quelques photos des installations :


02 avril 2013

Les fils du télégraphe








Dimensions : 25x25 cm
Ce petit carré médium a reçu plus que sa part de signes écrits. Posés, lavés, effacés, partiellement recouverts, teintés... ils donnent une impression de profondeur, impression renforcée par les "fils" rouges et blancs du dessus. Pour créer cette perspective optique le tableau fonctionne sur un jeu d'oppositions : les écritures du dessous sont plus larges que celles du dessus et constituent une surface, une texture graphique. Elles sont posées. Leur teinte est atténuée, la définition est plus floue. En surface, les écritures sont filiformes, souples, gestuelles (speedball et pinceau pointu), leurs couleurs sont plus saturées, et leurs bords plus nets. Elles fonctionnent comme un motif. Le blanc bien blanc et le rouge ont la faculté d'avancer vers le spectateur, et à l'inverse les teintes bleues reculent, c'est un moyen supplémentaire de renforcer l'illusion.